J'ai d'abord entendu les mots «réunion sous le manguier» comme euphémisme pour avoir un processus prévisible et facile d'accès pour permettre aux membres de la communauté de soulever des problèmes et des préoccupations dans un endroit sûr et familier. Il n'y a pas d'agenda fixe ni de solution universelle pour ces échanges. Avec une entreprise, nous avons mis en place des centres d'accueil dans chaque village local avec un agent communautaire désigné présent tous les jours. Un autre a fait savoir qu'une personne de l'entreprise serait disponible «sous le manguier» pendant deux heures chaque jour de marché. J'espère que ce blog réalisera quelque chose de similaire - le partage régulier, libre et ouvert d'idées et d'expériences. Le temps nous dira à quel point cela fonctionne.

Réflexions supplémentaires sur les expériences de développement local

Gestion d'entreprise responsable |  7 octobre 2020

J'ai déjà parlé des avantages qui résultent d’un travail de manière structurée et systématique.

 

Cet exemple lié aux aspects perspectives et gouvernance vient à nouveau du Ghana lorsque, à la suite de l'évolution de notre réflexion, en particulier dans le domaine du remplacement des moyens d'existence, des liens entre l'atténuation et les avantages et l'investissement social avec le cycle de vie du projet, nous avons tenu un certain nombre d’ ateliers formels et informels et des séances de brainstorming utilisant le cadre des moyens de subsistance durables comme outil pour aider à identifier les améliorations prioritaires de la vie humaine; et, plus important encore, créer les mécanismes et processus qui assureraient la mise en œuvre efficace d'interventions durables et à fort impact.

 

Nous avons organisé un total de 16 ateliers pour les principaux intervenants, y compris les membres de la communauté (représentés par le Comité consultatif communautaire); les autorités  locales et les fonctionnaires du service public (représentés par l'Assemblée de district); et le personnel de l'entreprise. Notre ONG partenaire de mise en œuvre pour les activités de développement communautaire était représentée dans tous les ateliers organisés avec les différents groupes de discussion. Les ateliers ont été animés par un spécialiste du développement de l'une des universités nationales.

Les objectifs généraux de cette série d'ateliers étaient de développer une compréhension et une appréciation communes de certains concepts de développement parmi les parties prenantes locales; réfléchir à la façon dont, en travaillant ensemble, nous pourrions planifier et mettre en œuvre le développement communautaire de manière durable et partager des idées sur la manière de  travailler ensemble pourrait améliorer les résultats.

Les ateliers ont introduit le concept de moyens de subsistance durables et ont permis de comprendre que la réalisation d'un développement communautaire durable exigeait un engagement sur le partage d'informations, un dialogue permanent, des partenariats efficaces et un plus de temps, et cela pour les trois partenaires (entreprise, communauté, gouvernement) et aussi l'acceptation du processus et le temps qu'il faudrait pour voir les résultats.

Les participants ont compris que le fait de travailler ensemble offre une opportunité d'améliorer leurs propres communautés et leur vie en repoussant les limites des cinq piliers des moyens d'existence durable:

  • Capital humain (compétences, connaissances et informations, capacité à travailler, santé)
  • Capital naturel (terre, eau, faune, biodiversité, environnement)
  • Capital financier (épargne, crédit, envoi de fonds, pension de retraites, services financiers)
  • Capital physique (transport, abri, eau, énergie, routes, logement) et
  • Capital social (réseaux, groupes, leadership, confiance, accès aux institutions).

En fin de compte, le but ultime de nos efforts de développement durable était d'élargir les opportunités et de positionner les communautés locales touchées pour voir les opportunités et développer les compétences pour en tirer le meilleur parti, que ce soit par l'emploi et les revenus rémunérés ou par un bien-être accru de bonne santé, moins de vulnérabilité, sécurité alimentaire améliorée et utilisation plus durable de leurs ressources naturelles.


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